Pour cette date française, les américains de Grails nous ont présenté leurs dernières compositions. Avec environ une heure de concert, les membres du groupe nous ont totalement propulsés dans leur ambiance post aux touches orientales qui plaisent ou déplaisent.

© Melchior Ferradou

Après quelques soucis techniques, ils ont réussi à partir dans leur voyage musical. En effet, comme vous pourrez le lire sur l’article présentant leur dernier album Doomsdayer’s Holiday, leur musique nous emporte dans un périple, reposant et à la fois torturé.

© Romuald

Tout au long de leur set, les américains nous ont reproduit les sons des albums parfaitement. On aurait peut être attendu, de la part d’un groupe de cette qualité, quelques improvisations et surtout une plus grande communication avec le public.

© Melchior Ferradou

Au final, le ton était annoncé, le concert parfait. En effet, Grails joue une musique chaleureuse et reposante mais peu être trop propre, pour un concert où l’on aurait pu souhaiter d’avantage d’échanges et des petits détours musicaux par rapport aux enregistrements.

Pour leur cinquième album studio, Isis travaille certains cotés de leur musique tout en restant dans la lignée du précédent opus.

Avec ses sept titres, d’une durée de 54 minutes, Isis continue d’écrire un son lourd et léger à la fois. Cette variation est aussi très visible dans l’utilisation de la voix, tantôt douce, tantôt roque et brutale.

Malgré ce jeu sur les variations, les pistes paraissent très uniformes, même si apparaissent de temps en temps des variations plutôt agréables.

De plus, la collaboration avec Adam Jones de TOOL sur deux morceaux nous rappelle quelles sont les inspirations du groupe et apporte une dimension supplémentaire à cet enregistrement.

Enfin la construction de l’album semble très bien arrangée. L’écoute débute progressivement puis passe par Wavering Radiant, piste charnière, pour continuer son chemin jusqu’au très intéressant Threshold Of Transformation qui conclura le disque.

Au final, Wavering Radiant s’inscrit bien dans la discographie d’Isis et pour les non amateurs de voix métal, passez votre chemin!

Tracklist :
01 – Hall Of The Dead – 07:39
02 – Ghost Key – 08:29
03 – Hand Of The Host – 10:42
04 – Wavering Radiant – 01:48
05 – Stone To Wake A Serpent – 08:30
06 – 20 Minutes / 40 Years – 07:04
07 – Threshold of Transformation – 09:53

Retrouvez Wavering Radiant chez tout bon revendeur dès demain.

N’hésitez pas non plus à aller faire un tour sur leur site Web et sur leur MySpace.

Les Japonais de Mono reviennent avec un sixième album, qui s’inscrit dans la continuité de leur discographie. En effet, on retrouve l’ambiance post-rock féérique du groupe, tout au long de l’album.

Hymn To The Immortal Wind est un ensemble. On se laisse agréablement transporter du premier au septième morceau par le vent d’instruments qui souffle sur ce disque.

L’histoire de l’album se déroule alors sous nos pieds comme un tapis roulant au milieu de paysages variés. On se trouve alors, au début, dans un milieu plutôt turbulent avec des cratères sonores tout autour de nous, pour ensuite, passer par des phases beaucoup plus symphonique et planantes.

Tout au long du CD, on ne se lasse pas de se faire transbahuter par les quatre membres du groupe et ainsi profiter de l’expérience qu’ils souhaitent nous faire partager en écrivant cette musique.

Au final, après un périple dans le monde de Mono, il est difficile d’en ressortir. Ce disque, digne d’une bande son de n’importe quel film, devra rentrer dans toute bonne discothèque.

Tracklist :
01 – Ashes in the Snow – 11:45
02 – Burial at Sea – 10:38
03 – Silent Flight, Sleeping Dawn – 06:00
04 – Pure as Snow (Trails of the Winter Storm) – 11:25
05 – Follow the Map – 03:55
06 – The Battle to Heaven – 12:51
07 – Everlasting Light – 10:23

Vous pourrez retrouver Hymn To The Immortal Wind chez tout bon distributeur de musique indépendante dès le 24 mars.

N’hésitez pas non plus à découvrir Mono en visitant leur site Web, leur page MySpace.

Grails vous fait penser au groin d’un cochon! Non leur musique ne ressemble pas au gémissement d’une truie! Pourtant Grails expérimente beaucoup.

En sortant deux albums en 2008, ils s’offrent une grande liberté. Quand le premier opus semble plutôt conventionnel (dans un style habituel pour le groupe), le second par contre est beaucoup plus chaotique.

Le disque peut même sembler névrosé mais la construction et l’assemblage des pistes le transforment presque en bande sonore d’un film.

Tout au long des sept pistes de l’album, les membres du groupe traversent diverses ambiances avec de nombreuses influences orientales comme l’exprime clairement la seconde piste « Reincarnation Blues ».

Enfin la fin de ce disque est orientée vers une recherche expérimentale qui se rapprocherait sur certains passages à ce qu’aurait pu faire les Pink Floyd.

Au final, Doomsdayer’s Holiday est un album totalement surprenant. Malgré quelques passages lents, l’écoute complète du disque est très agréable et permettra à votre esprit de voyager dans les lointaines contrées du plaisir auditif.

Tracklist :
01 – Doomsdayer’s Holiday – 03:24
02 – Reincarnation Blues – 04:25
03 – Natural Man – 04:41
04 – Immediate Mate – 05:42
05 – Predestination Blues – 06:19
06 – X-Contaminations – 04:56
07 – Acid Rain – 07:59

Retrouvez Doomsdayer’s Holidays chez votre revendeur de CD.

Pour tous ceux qui ne connaissent pas Grails ou qui se posent des questions après avoir cet article, allez faire un tour sur le MySpace ou sur le site web du groupe.

Pour son passage à Montréal, Sigur Ròs a décidé de jouer en plein air, sur le vieux port. Ce choix, était judicieux tant par l’envie qu’on a, à courir nu sous la pluie qui était absente, que pour la convivialité que l’on peut retrouver dans les festivals et tous spectacles hors salle.

C’est donc après le groupe Parachutes, leurs compatriotes Islandais, que les premières notes planantes se sont faites entendre.

Alternant entre des pistes du dernier album Með Suð í Eyrum Við Spilum Endalaust et de l’avant dernier Takk, le groupe a préféré présenter son dernier album qu’à sortir des sentiers battus.

Tout au long de l’heure quarante de concert, le public s’est laissé bercer par les ballades et réveiller par des morceaux qui sur scène sont bien plus violent que sur les albums. Toute cette musique était accompagnée par une alternance entre vidéos projetées sur un écran derrière le groupe et les fameuses boules lumineuses propre aux Islandais. Les effets entre la musique et le jeu de scène nous ont permis de pénétrer dans le monde magique et féérique de Sigur Ròs.

Au final, un souffle de confettis et un concert tout à fait réussi pour ces musiciens, qui continuent leur tournée avec une date au Zénith de Paris (le 15 Novembre). Avis aux amateurs!